Les Herbes rouges et Remue-ménage vous invitent à une causerie autour des œuvres 𝐶ℎ𝑟𝑜𝑛𝑜𝑙𝑜𝑔𝑖𝑒𝑠, de Stephie Mazunya et 𝑂𝑘𝑖𝑛𝑢𝑚 d'Émilie Monnet.
Mazunya et Monnet ont toutes deux mobilisé le théâtre pour retisser un lien avec leurs origines. À travers le texte, la voix et le jeu, elles tentent de rompre le silence dans lequel se sont réfugié·es celleux qui ont souffert.
L'autrice Marilou Craft nous accompagnera dans une mise en dialogue des deux textes.
À PROPOS DES OEUVRES
𝐶ℎ𝑟𝑜𝑛𝑜𝑙𝑜𝑔𝑖𝑒𝑠
Muco, élevée au Canada, est la fille d’une réfugiée burundaise ayant fui la guerre civile. Kaneza, née au Burundi au sein d’une famille aisée, est envoyée au Canada à l’âge de 14 ans pour échapper à la violence qui fait rage. Toutes deux tentent de combler les vides de le
ur passé, tandis qu’en miroir, Antoinette, figure maternelle longtemps restée dans le silence, décide de se livrer.
Avec ce nouveau texte, la comédienne et artiste d’origine burundaise Stephie Mazunya rouvre humblement les cicatrices d’un peuple poussé au mutisme, pour enfin guérir.
𝑂𝑘𝑖𝑛𝑢𝑚
Émilie a un barrage dans la gorge. Un cimetière d’ossements d’arbres (okinum). Un castor géant lui apparaît en songe : c’est un guide qui vient lui offrir sa médecine. Comment dit-on « aide-moi à me guérir » en anishinabemowin ?
Au centre d’une scénographie envoûtante, la jeune femme cherche à déchiffrer le message du castor. En remontant le courant de son ADN, elle fait émerger les voix et les savoirs enfouis à même son corps. Les rêves sont le langage qui lui permet de communiquer avec ses ancêtres, qui affine son intuition.
Expérience immersive en trois langues, Okinum invite au théâtre un pouvoir cérémoniel. Émilie Monnet s’élève au-dessus du barrage pour célébrer ses ancêtres et la force du rêve qui l’habite. C’est par la mémoire que passe la guérison.